Accouchement à domicile : laisser le choix aux futurs parents

Accouchement à domicile : laisser le choix aux futurs parents

Deux possibilités s’offrent aux futurs parents pour l’accouchement : se déplacer à l’hôpital ou accueillir leur bébé à la maison, en toute intimité. Cette deuxième option convient-elle à toutes les futures mères ? Est-ce plus risqué que l’accouchement en milieu hospitalier ? Comment cela se passe ? Découvrez l’essentiel à savoir sur cette pratique afin de faire votre choix en toute sérénité.

Qui peut accoucher à domicile ?

Qui peut accoucher à domicile ?
Photo de@andreyyalansky19 via twenty20.com

Plutôt que de se retrouver dans un environnement médicalisé, certaines préfèrent accoucher à domicile. Pour ces dernières, l’accouchement est un moment important qui doit être vécu dans un lieu familier où elles peuvent être entourées par leurs proches.

Cependant, il faut savoir que différentes conditions sont à respecter pour réussir un accouchement à domicile (ADD). En effet, ce ne sont pas toutes les femmes qui peuvent donner naissance chez eux ou accoucher en maison de naissance.

Accoucher chez soi n’est permis que si la grossesse est physiologique. Une femme souhaitant envisager cette option, doit donc être en bonne santé, et ce, avant même de tomber enceinte. Ainsi, elle ne doit pas présenter de risques particuliers ou souffrir de maladies chroniques telles que l’hypertension ou le diabète.

Ensuite, la grossesse doit se dérouler normalement. La maman doit notamment renoncer à accoucher à domicile si elle attend des jumeaux, si le bébé présente des malformations congénitales ou se présente en siège.

S’il ne s’agit pas d’une première grossesse, l’accouchement à domicile n’est envisageable que si la précédente gestation est bien arrivée à terme, soit comprise entre 37 et 42 semaines.

Accoucher chez soi : être conscients des risques

Accoucher chez soi : être conscients des risques
Photo de @amyschones via twenty20.com

L’une des raisons principales pour laquelle la plupart des médecins et certaines sages-femmes s’opposent à l’accouchement à domicile, c’est que les risques présentés par cette pratique sont importants.

En effet, les prises en charge ne sont pas les mêmes dans le cas d’un accouchement en établissement hospitalier et d’un accouchement se déroulant dans un lieu dépourvu de certaines structures d’urgence. C’est la raison pour laquelle il est impératif que la future maman soit en bonne santé. Cela évitera ainsi les mauvaises surprises au cas où l’accouchement se passerait mal.

La sage-femme ne disposera pas des équipements nécessaires comme une poche de sang ou de l’oxygène en cas d’éventuelles complications. La réalisation de certaines interventions comme l’utilisation d’instruments pour l’extraction ou la pratique de césarienne, ne sera pas possible lors d’un accouchement à domicile.

L’une des conditions à remplir pour pouvoir accoucher chez soi est de vivre non loin d’une maternité. Cependant, le transfert en cas d’urgence, peut prendre plus de temps à cause de certains imprévus comme les embouteillages ou la longueur du trajet. L’enfant, comme la mère, peuvent être en danger.

L’un des risques les plus importants pour l’enfant est le manque d’oxygène si le travail dure trop longtemps. Les moyens de réanimation sont également très limités, voire, quasi-inexistants. Parfois, les séquelles causées par ce manque de matériels sont graves et les lésions irréversibles.

Quant à la mère, les risques d’hémorragie ne sont pas à écarter. Il est important de préciser que très peu de sages-femmes sont encore aujourd’hui assurées et autorisées à pratiquer ce mode d’accouchement. L’une des principales causes, étant le coût trop élevé des contrats d’assurance.

Comment se déroule un accouchement à domicile ?

Afin que les futurs parents puissent prendre leur décision en toute connaissance de cause, il est d’abord nécessaire de connaître le déroulement de l’accouchement à domicile.

La préparation

La préparation
Photo de @cookienanster via twenty20.com

Les préparatifs d’un accouchement à domicile sont plus importants que ceux réalisés lors d’une naissance en centre hospitalier. Si la grossesse se déroule normalement, les futurs parents peuvent prendre rendez-vous avec une sage-femme. Cette dernière les accompagnera tout au long de la grossesse et durant l’accouchement. Il ne faut surtout pas oublier qu’elle doit disposer des autorisations nécessaires à cette pratique.

Dès les premiers entretiens, la sage-femme doit informer les parents des éventuelles raisons pour lesquelles ce mode d’accouchement ne pourra pas se faire. Elle s’engage également à faire comprendre à ces derniers que son champ de compétences et son exercice sont limités. Ces différentes informations sont réunies dans une charte qui doit être signée.

Un dossier de maternité doit être constitué en milieu de grossesse. Il est conseillé de toujours effectuer en parallèle les 2 dernières visites mensuelles à la maternité. Le jour J doit être bien organisé. Si vous avez d’autres enfants, mieux vaut prévoir à l’avance les personnes à qui vous les confierez.

La pièce où aura lieu l’accouchement, ainsi que les différents équipements nécessaires doivent également être bien pensés. Tous les scénarios possibles au cours de l’accouchement doivent être étudiés dans les moindres détails avec la sage-femme. Cela permettra d’anticiper les imprévus et de bien gérer la situation.

Le jour J

Le jour J

Photo de @5byseven via twenty20.com

Tout le matériel indispensable doit rester à portée de main : serviettes, éponge, compresse, bassine… La sage-femme dispose de son propre équipement spécial. Un kit comprend généralement un monitoring portatif pour surveiller le rythme cardiaque du bébé, parfois, des instruments de réanimation et des produits de perfusion. Ces derniers sont prévus en cas de complications graves.

Pas de péridurale, puisque l’accouchement a lieu à la maison. En choisissant l’accouchement à domicile, l’unique option disponible est la naissance 100 % naturelle. À défaut, la sage-femme ou le père peuvent effectuer des massages soulageant la future mère lorsque les contractions s’intensifient et deviennent insupportables.

La présence du père est vivement recommandée durant ce jour si important pour la petite famille. Contrairement au milieu hospitalier, un environnement familier peut favoriser la quiétude de la future mère.

En cas de complications telles qu’une hémorragie ou la nécessité de pratiquer une césarienne, la sage-femme peut demander un transfert rapide dans la maternité la plus proche. Le déplacement peut se faire soit avec sa propre voiture, soit avec celle de la famille.

Il est aussi possible de faire appel à une ambulance. Une fois à l’hôpital, les professionnels de santé prennent la relève. D’où l’importance de constituer en amont un dossier médical de la future mère. Ce dossier pourra contenir par exemple le calendrier de grossesse par semaine.

Image de couverture par Gayathiri Gengatharan de Pixabay

Source article : https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/sante-des-populations/article/perinatalite