Procréation médicalement assistée : comment ça marche ?

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Vous avez des difficultés à tomber enceinte ? La Procréation Médicalement Assistée (PMA) est une méthode médicale utilisée pour aider les couples ou les individus qui rencontrent des difficultés à concevoir un enfant de manière naturelle. À qui est-elle destinée ? Et quels sont les différents types de PMA ? Éclaircissements sur la PMA.

Qu’est-ce que la PMA ou AMP ?

La PMA et l’AMP sont des termes souvent utilisés de manière interchangeable. Historiquement, PMA était le terme le plus courant, mais la législation et les organismes comme l’Agence de la biomédecine tendent à favoriser l’usage d’AMP. Cette dernière désignation est plus globale, englobant non seulement les techniques d’aide à la conception, mais aussi la conservation des gamètes et embryons. Elle reflète une approche plus inclusive, ouverte à tous les individus désireux de devenir parents, quelle que soit leur situation familiale ou leur orientation sexuelle. ([Plus d’informations sur l’assistance médicale à la procréation]).

Qui a le droit à la procréation médicalement assistée ?

La procréation médicalement assistée est accessible aux couples hétérosexuels, couples de femmes et femmes seules. L’âge constitue un critère crucial, la femme envisageant de porter l’enfant devant généralement être âgée de moins de 45 ans. Les personnes doivent être bien informées des implications médicales et légales de la démarche. Les motifs de recours à la PMA peuvent inclure l’infertilité médicalement constatée ou la prévention de maladies héréditaires graves.

Comment se passe une procréation médicalement assistée ?

Lors d’une PMA, le processus débute généralement par un diagnostic de fertilité. Selon les cas, un traitement hormonal peut être prescrit pour stimuler l’ovulation. Les couples ou les personnes concernées doivent donner leur consentement à un notaire avant de démarrer tout protocole. Les techniques d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) englobent un ensemble de procédures médicales visant à aider les couples ayant des difficultés à concevoir un enfant de manière naturelle. Ces techniques sont utilisées lorsque la conception n’est pas possible malgré des rapports sexuels réguliers et non protégés pendant une période prolongée, en raison de divers problèmes de fertilité.

Insémination Artificielle (IA)

L’Insémination Artificielle (IA) est une option thérapeutique souvent privilégiée lors des premières étapes d’un parcours de PMA, en particulier lorsque les causes de l’infertilité sont moins complexes, comme un problème de mobilité des spermatozoïdes ou une légère incompatibilité immunologique. Le processus implique une synchronisation avec le cycle ovulatoire de la femme, généralement soutenue par une légère stimulation ovarienne. Les spermatozoïdes sont soigneusement sélectionnés et concentrés pour augmenter les probabilités de rencontre avec l’ovocyte. Cette technique est réputée pour sa simplicité et son coût plus abordable comparativement à d’autres méthodes de PMA.

Fécondation In Vitro (FIV)

La FIV est l’une des techniques les plus couramment utilisées en AMP. Elle implique la fécondation des ovocytes en laboratoire, en utilisant le sperme du partenaire ou d’un donneur. Les embryons ainsi formés sont ensuite transférés dans l’utérus de la femme pour la poursuite de la grossesse. La FIV est souvent envisagée en cas d’échec des autres méthodes de PMA ou lorsque les problèmes de fertilité sont plus complexes, comme des obstructions des trompes ou des problèmes sévères de mobilité spermatique. La prise en charge par un médecin spécialisé en fertilité est essentielle pour adapter le protocole au cas par cas.

Injection Intracytoplasmique de Sperme (ICSI)

L’ICSI est une technique de pointe permettant de surmonter les obstacles liés à la fertilité masculine, lorsque les spermatozoïdes présentent des anomalies empêchant la fécondation naturelle. Le processus implique la sélection minutieuse d’un spermatozoïde sain, qui est ensuite injecté avec précision dans l’ovocyte. Cette méthode est particulièrement indiquée pour les cas d’azoospermie, où les spermatozoïdes sont absents du sperme, ou lorsqu’il y a eu des échecs de fécondation avec des méthodes conventionnelles. En maximisant les chances d’obtention d’une grossesse, l’ICSI constitue une avancée significative dans le domaine de la PMA.

Fécondation In Vitro avec Diagnostic Génétique Préimplantatoire (FIV-DPI)

La FIV-DPI permet aux couples présentant des risques de transmission de maladies génétiques d’augmenter les chances de concevoir un enfant sain. Après la stimulation ovarienne et la fécondation in vitro, le DPI consiste à analyser de façon minutieuse les embryons pour déceler d’éventuelles anomalies chromosomiques ou génétiques. Seuls les embryons sains sont sélectionnés pour le transfert utérin, réduisant ainsi les risques de maladies héréditaires. Ce processus complexe nécessite une coordination étroite entre généticiens, biologistes et médecins spécialisés en fertilité.

Don d’ovocytes ou de sperme

Lorsque l’un des partenaires ne peut pas fournir des ovocytes ou du sperme de qualité suffisante, il est possible de recourir à des donneurs anonymes pour obtenir des gamètes. Dans le cas du don de sperme, un homme en bonne santé peut donner son sperme, qui sera utilisé pour la fécondation des ovocytes de la femme. Le sperme du donneur est généralement sélectionné en fonction de critères médicaux et physiques stricts, et le processus est anonyme. De même, dans le cas du don d’ovocytes, une femme en bonne santé peut donner ses ovocytes, qui seront utilisés pour la fécondation avec le sperme du partenaire ou d’un donneur. Les donneuses d’ovocytes sont également soumises à des critères médicaux stricts et le processus est généralement anonyme. Le recours au don de gamètes peut permettre à de nombreux couples de réaliser leur désir d’avoir un enfant, même en cas de problèmes de fertilité sévères chez l’un ou les deux partenaires.
Ces techniques d’AMP offrent de l’espoir à de nombreux couples confrontés à des problèmes de fertilité, mais elles soulèvent également des questions éthiques, juridiques et psychologiques importantes.

Combien de temps faut-il pour tomber enceinte ?

Le temps nécessaire pour obtenir une grossesse grâce à la PMA varie considérablement d’une personne à l’autre. Une moyenne générale indique qu’il faut entre 3 et 6 mois pour les couples jeunes et en bonne santé. Ce délai peut s’allonger avec l’âge ou en présence de facteurs de fertilité diminuée. Chaque tentative de fécondation in vitro (FIV) est espacée pour permettre à l’organisme de se reposer, avec parfois plusieurs mois ou années avant de parvenir à une grossesse. La patiente peut avoir besoin de plusieurs cycles pour réussir, reflétant la complexité et l’individualité de chaque parcours en PMA.

Combien coûte une procréation médicalement assistée ?

Le coût de la procréation médicalement assistée (PMA) varie selon la technique utilisée et le centre de soins. En moyenne, une insémination artificielle (IAC) peut coûter entre 900 et 1 500 euros, tandis qu’une fécondation in vitro (FIV) oscille entre 3 000 et 4 100 euros. Bien que l’Assurance maladie en France prenne en charge ces procédures, les patients peuvent être confrontés à des dépenses supplémentaires non remboursées, telles que les frais de transport ou les dépassements d’honoraires. Il est conseillé aux futurs parents de se renseigner sur les couvertures complémentaires pour une gestion financière optimisée de leur projet parental.

 

Les centres de PMA sont des établissements spécialisés dans le traitement de l’infertilité et l’assistance à la procréation. Ils sont généralement rattachés à des hôpitaux ou des cliniques et offrent des consultations avec des spécialistes, des examens médicaux et des traitements de fertilité. Vous pouvez contacter directement un centre de PMA près de chez vous pour obtenir des informations spécifiques sur les services offerts et les démarches à suivre.