Votre bébé faisait ses nuits, jusqu’au jour où les réveils nocturnes se multiplient. Il s’agit peut être d’une phase de régression du sommeil. Une telle évolution est normale et transitoire. Votre enfant est en plein apprentissage et son cycle de vie est perturbé. La régression du sommeil dure quelques jours, voire quelques semaines. À quel âge cette phase est la plus courante ? Pourquoi le sommeil de bébé est irrégulier ?
La régression du sommeil du bébé, c’est quoi ?
La régression du sommeil est une phase que traversent la plupart des bébés. Comme son nom l’indique, il s’agit de troubles du sommeil passagers : réveils nocturnes, difficultés d’endormissement, sieste trop courte ou impossible, pleurs au moment du coucher… Pour les parents, cette phrase peut paraître brutale et déconcertante. En effet, lorsque son bébé commence à faire ses nuits, on a du mal à imaginer qu’en grandissant, il puisse à nouveau dormir de façon fractionnée. Lorsqu’un nourrisson naît, il a des besoins alimentaires importants. Vous devez le nourrir en moyenne toutes les trois heures, c’est pourquoi on dit qu’il ne fait pas ses nuits. Une fois que le nouveau-né peut tenir 6 heures sans manger, il commence à faire ses nuits car 6 h de sommeil d’affilées sont considérées comme une nuit.
Ainsi, une fois que son enfant dort une nuit complète, on pense qu’on en aura terminé avec les nuits blanches. C’est sans compter sur les phases de régression du sommeil chez le bébé… Votre enfant peut présenter tous les signes ou seulement l’un d’entre eux. Cette régression est généralement liée à l’acquisition de nouvelles compétences cognitives ou psychomotrices. C’est une phase obligatoire dans le développement cérébral des bébés. Lors de cette période, votre enfant peut réclamer plus d’attention et ne pas supporter d’être séparé de vous, si vous le souhaitez, vous pourrez partager quelques moments de peau à peau avec bébé pour le rassurer.
Combien de temps dure la régression du sommeil ?
En moyenne, la régression du sommeil dure 10 jours. Pour aider votre enfant à retrouver un sommeil réparateur, il est nécessaire d’être à son écoute et de chercher les causes de cette régression. Au-delà d’une quinzaine de jours, il convient de prêter attention à l’évolution du sommeil de votre bébé, car il peut s’agir d’un trouble du sommeil et non d’une phase de régression.
Les âges et périodes les plus délicates pour le sommeil de bébé
Les spécialistes du sommeil décrivent cinq phases de régression chez les bébés :
- Régression du sommeil à 4 mois de vie : lorsqu’un bébé a environ quatre mois, un changement hormonal a lieu sur le plan physiologique. Votre bébé vit également un développement émotionnel intense, puisqu’il prend conscience de son attachement envers ses parents. La séparation peut être difficile. De plus, la structure du sommeil se modifie.
- Régression du sommeil entre 7 et 9 mois : cet âge correspond à l’angoisse de la séparation et à une meilleure autonomie au niveau des déplacements. D’une part, votre bébé acquiert de nouvelles compétences psychomotrices, il commence à se déplacer seul. D’autre part, il a du mal à se séparer de ses parents. Enfin, l’apparition des premières dents peut affecter le sommeil à cet âge-là.
- La régression du sommeil à 12 mois : c’est un âge clé, car c’est environ à un an que le bébé commence à marcher. Son cerveau se développe énormément et le côté émotionnel risque de déclencher une nouvelle phase de régression du sommeil.
- 18 mois : à un an et demi, l’angoisse de la séparation est très puissante. On dit même que c’est l’apogée de ce phénomène. L’enfant va bientôt comprendre qu’il est un être humain individuel et unique, ce qui renforce son angoisse. De plus, il développe rapidement de nouvelles compétences psychomotrices.
- 24/36 mois : plus l’enfant grandit, plus il est difficile de donner un âge précis, car chaque enfant se développe à son propre rythme. Ainsi, on a le fameux Terrible Two, une phase durant laquelle l’enfant est en constante contradiction avec ses parents, car il a compris qu’il est individu à part entière. Entre deux et trois ans, de nombreux phénomènes physiques, psychologiques et émotionnels ont lieu au niveau du développement de l’enfant, ce qui aura forcément des conséquences sur son sommeil.
Aider mon enfant qui résiste au sommeil
Votre enfant a du mal à s’endormir. Il pleure, essaye de se lever, de sortir du lit, se balance, vous appelle… Que faut-il faire ? Avant tout, il faut savoir que les bébés ne font pas de caprice. Ainsi, s’ils se réveillent la nuit ou s’ils ont des difficultés à l’endormissement autonome, c’est qu’ils ont un tracas quelconque : besoin non comblé, angoisse, sensation de solitude, stress, douleur…
La première chose à faire est d’éliminer les causes physiques, c’est-à-dire les douleurs. Il est effectivement possible que votre enfant soit malade et qu’il ait mal à la gorge, à la tête, au ventre, etc. Selon l’âge de votre bébé, il est possible qu’il n’arrive pas à s’endormir, car il a encore faim. Si vous allaitez, il est difficile de savoir quelle quantité de lait votre enfant ingère. Dans le cas où vous donnez le biberon, il est possible que votre bébé ait besoin d’un lait plus nourrissant ou qu’il tolère mal celui que vous lui donnez. Il n’y a pas de réponse toute donnée avec les bébés ! En tant que parent, il faut tâtonner pour trouver la bonne solution.
Ainsi, si votre enfant résiste au sommeil, la première chose à faire est d’instaurer un rituel de coucher simple ou de mettre en place une méthode plus affirmée comme le chrono-dodo. Au fur et à mesure, votre enfant va comprendre qu’il est l’heure de dormir. Néanmoins, il faut veiller à respecter son cycle biologique et le coucher dès que vous percevez les premiers signes de fatigue. Il est inutile de coucher un bébé qui n’est pas fatigué. Il existe des méthodes comme la méthode des 15 secondes pour aider les bébés à s’endormir en autonomie, mais c’est à vous de voir si de telles techniques peuvent convenir à votre enfant et à vous-même.
Pensez à passer du temps avec votre bébé avant de les mettre au lit. Par exemple, si vous rentrez du travail et qu’il est déjà l’heure du dodo pour votre enfant, prenez une vingtaine de minutes pour interagir avec lui. Ainsi, vous allez combler son besoin, car les enfants ont un réel besoin émotionnel et doivent passer du temps de qualité avec leurs parents en dehors du rituel du coucher.