Pour une personne qui rêve précieusement de tomber enceinte, l’attente de la confirmation de la nouvelle est longue. Des tas de questions se posent : comment être sûre que la fécondation a eu lieu ? À quel moment peut-on confirmer le début de la grossesse ? La peur de l’échec commence à s’installer surtout lorsqu’il s’agit d’une énième tentative pour tomber enceinte.
Comment savoir si vous êtes enceinte ? La solution est de rester attentive aux signes de nidation réussie. Mais faut-il encore connaître ces fameux symptômes. C’est que vous allez découvrir dans cet article.
Comprendre ce qu’est la nidation
Pour qu’il y ait une grossesse, il doit d’abord y avoir un rapport sexuel non protégé pendant la période d’ovulation. Ensuite, il faut qu’il y ait une fécondation. Cette rencontre et fusion d’un spermatozoïde avec un ovule permet la formation d’une cellule nommée œuf ou embryon.
Cet ovule fécondé va continuer son développement dans la trompe pendant 3 à 4 jours. L’embryon ainsi formé se déplacera vers la cavité utérine. En arrivant dans l’utérus, il va s’implanter dans la muqueuse utérine. Lorsque cette étape est bien réussie, il y a implantation embryonnaire réussie. C’est ce qu’on appelle nidation.
Dans le cadre d’une procréation médicalement assistée, la situation peut être un peu différente. Lors d’une FIV (Fécondation in Vitro) par exemple, il faut implanter l’embryon dans l’utérus. Dans ce cas, la nidation a lieu lorsque ce processus aboutit à une grossesse normale. Cela signifie que l’embryon a bien pris place dans la muqueuse utérine et se développe normalement.
Déroulement de la nidation
Quand a lieu la nidation ? Il faut quelques jours pour que l’œuf atterrisse dans la cavité utérine. La nidation a donc lieu dans les 7 à 8 jours qui suivent la fécondation. Lors d’une FIV (Fécondation in vitro), elle survient environ 4 jours après l’implantation de l’embryon dans l’utérus.
Lorsque l’œuf arrive dans l’utérus, il est encore au stade de « blastocyste ». Il va se fixer à la muqueuse ou la paroi utérine. Cette dernière va changer d’aspect sous l’action des hormones. En effet, elle va afficher une apparence dentelée. Puis, elle s’épaissit et devient riche en vaisseaux sanguins. Ces derniers permettent à l’embryon de recevoir de l’oxygène et des nutriments utiles à son développement.
Au cours de cette période, un énorme travail a déjà commencé à l’intérieur du corps de la future maman. Pourtant, elle ne ressent aucun signe de grossesse particulier. Voilà pourquoi le doute s’installe chez certaines femmes. Par ailleurs, la nidation après une fécondation n’est pas une évidence. Il est possible que l’œuf fécondé n’arrive pas à atteindre la cavité utérine.
Nidation symptômes : est-il possible de la sentir ?
Une femme qui désire ardemment d’être enceinte souhaite ressentir ce début de grossesse. Elle essaie de détecter les symptômes de la nidation. Il faut dire qu’elles doivent patienter quelques semaines avant de pouvoir faire un test de grossesse. Voici les signes de grossesse qui pourraient se manifester.
Le saignement d’implantation
Il s’agit en effet d’un signe nidation réussie très fréquent. Ce symptôme peut se présenter chez une femme sur 3 selon les statistiques. Le saignement d’implantation ou spotting de nidation se produit généralement 6 à 12 jours après la fécondation. Certaines femmes ont tendance à le confondre au premier jour des règles. Il est difficile de savoir la cause du saignement si la durée des cycles menstruels n’est pas régulière.
Il existe quelques moyens de savoir s’il s’agit bien d’un signe nidation réussie ou non. Tout d’abord, la couleur du sang est claire, rosée ou marron. Ainsi, si vous constatez un saignement au ton rouge vif, il s’agit bel et bien d’un début de menstruations.
Dans le cas d’une nidation, le sang est aussi léger, comme une tâche. Autrement dit, il n’y a pas de flux abondant, ce qui est le cas du saignement lié au cycle menstruel. En ajout à tout cela, ce symptôme dure de quelques heures à 3 jours au maximum. Autrement, il survient pendant une courte période.
Augmentation des pertes blanches
L’apparition de pertes blanches est un phénomène courant et elle est rarement associée à une grossesse. Notons qu’elles sont composées de sécrétions vaginales et de glaires cervicales. Elles sont opaques et épaisses après l’ovulation. À certaines périodes, elles sont transparentes.
Lorsque les pertes blanches sont abondantes, elles constituent une nidation symptôme. Notons que l’implantation embryonnaire provoque une hausse de production des hormones de grossesse (HCG). Cela favorise le renouvellement rapide de la muqueuse vaginale. Or, c’est ce qui permet à l’embryon de bien se fixer dans la cavité utérine.
Le renouvellement de la muqueuse du vagin est suivi d’une élimination des cellules par le biais des pertes blanches. Voilà pourquoi, leur quantité élevée peut être un symptôme de nidation.
Des douleurs physiques
Il y a aussi une nidation quand vous ressentez des douleurs physiques. C’est le cas des crampes au niveau du dos ou de l’abdomen. Certaines femmes ressentent aussi des tensions dans les seins. Les mamelons arborent d’ailleurs un ton plus foncé et ils sont recouverts de petits points blancs. Ce sont les fameux tubercules de Montgomery.
Ce symptôme de nidation est lié à la hausse de la production d’hormones pendant l’implantation embryonnaire. Parfois, il est aussi similaire aux signes de menstruations. Ainsi, il n’est pas facile de faire la différence entre les deux phénomènes.
La fatigue inhabituelle
Certes, le début de grossesse n’est pas annoncé officiellement. Toutefois, des changements commencent déjà à s’opérer dans le corps de la future maman. Pour que l’embryon puisse se fixer dans l’utérus, l’organisme travaille à plein régime. Tout cela peut générer une sensation de fatigue.
C’est un véritable symptôme de nidation et il peut s’accentuer au cours du premier trimestre de grossesse. La hausse de la production hormonale est aussi à l’origine de cette sensation de fatigue. Il arrive qu’elle soit plus intense en cas de grossesse gémellaire.
D’autres symptômes à considérer
Il existe des symptômes qui indiquent une nidation réussie, même s’ils ne sont pas vraiment liés à ce phénomène. En réalité, ce sont des signes de grossesse qui surviennent de manière précoce. C’est le cas :
- des ballonnements liés à la hausse du taux de progestérone qui surviennent au début de la grossesse,
- nausées matinales associées à des vomissements,
- l’appétit en accru,
- les bouffées de chaleur,
- le changement au niveau du goût alimentaire,
- les sautes d’humeur,
- les maux de tête,
- les douleurs proches à celles liées aux menstruations,
- les aigreurs d’estomac,
- l’état de somnolence surtout après les repas,
- les réactions de dégoût face à certaines odeurs ou des aliments,
- des envies d’un aliment en particulier.
Il est important de souligner que certaines femmes enceintes ne ressentent aucun de ces symptômes. Si c’est votre cas, il ne faut pas paniquer. L’absence des signes de nidation ne veut pas dire absence de grossesse. Il suffit de faire preuve de patience et d’attendre la période idéale pour faire un test de grossesse. Attention ! Le désir intense de tomber enceinte peut pousser une femme à faire de mauvaises interprétations.
Les symptômes de nidation en cas de FIV
Normalement, la méthode de conception utilisée n’a pas d’impact important sur le déroulement de la nidation. Lors d’une insémination artificielle avec un don de sperme par exemple, il est similaire à celui d’une grossesse naturelle.
Qu’en est-il de la conception par FIV (fécondation in Vitro) ou par ISCI (injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde) ? Lors de ces procédures, l’embryon est implanté directement au sein de l’utérus. Ainsi, une certaine étape de la nidation se réalise hors du ventre de la future maman. C’est le cas de la fécondation. Mais l’ovule fécondé doit toujours se fixer sur la muqueuse utérine pour qu’il y ait grossesse. Les symptômes de nidation réussie restent les mêmes.
Les femmes qui ont du mal à concevoir un enfant naturellement suivent parfois un traitement hormonal. En effet, elles doivent prendre des suppléments de progestérone pour optimiser leur chance de tomber enceinte. Or, ce traitement peut provoquer des symptômes similaires à ceux de la grossesse. Le risque de confusion existe donc. Voilà pourquoi, il faut se fier uniquement au test de grossesse afin d’éviter toute déception.
Les symptômes confondus à une nidation
Les symptômes post transfert embryonnaire
Pour vous éviter les faux espoirs, voici une liste non exhaustive des symptômes liés à une FIV :
- des pertes vaginales abondantes qui se produisent au cours des jours qui suivent le transfert de l’embryon,
- des seins douloureux ou qui changent de couleur,
- sensation de fatigue causée par l’hormone de progestérone,
- des nausées,
- absence de règles 15 jours après l’implantation de l’embryon dans l’utérus (si les règles reviennent, le processus n’a pas abouti et il faut le recommencer),
- envies d’uriner fréquemment suite à l’utilisation des stimulants d’hormone HCG,
- perte d’appétit, insomnie, crampes, constipation et gonflement du ventre.
Les symptômes de grossesse extra-utérine
Une fécondation in vitro peut générer des complications graves. La grossesse extra-utérine ou GEU est l’une d’entre elles. Elle engendre évidemment une fausse couche. Mais elle peut aussi mettre en danger la vie de la mère. Selon les estimations, 1 à 3 % des fécondations in vitro donnent lieu à une GEU.
Il y a grossesse extra-utérine lorsque l’embryon ne s’implante pas au sein de l’utérus. Dans la plupart des cas, il prend place au niveau de la trompe de Fallope, du col de l’utérus ou de l’ovaire. Les signes du GEU sont aussi confondus aux signes de nidation réussie. Ils incluent :
- changements au niveau des seins,
- absence des règles,
- douleurs dans le bas-ventre (une sensation de crampe),
- saignements bruns et légers causés par les des changements hormonaux,
- diarrhées, vomissements, constipations….
Si la GEU n’est pas détectée à temps, l’embryon pourrait continuer à se développer, ce qui va provoquer des symptômes graves. S’il est localisé au niveau de la trompe de Fallope, celle-ci peut se déchirer. Cette rupture de la trompe engendre une hémorragie intra-abdominale. Ce trouble peut se manifester par :
- un évanouissement,
- des vertiges,
- une accélération du rythme cardiaque.
Les symptômes requérant une consultation urgente
Pour les femmes qui ont bénéficié d’un transfert d’embryon, certains symptômes sont préoccupants. S’ils se présentent, une consultation d’urgence chez le gynécologue du centre de procréation assistée est requise. C’est le cas de :
- douleur abdominale aiguë et persistante,
- état de fièvre ou céphalée,
- saignement abondant dans les 14 jours qui suivent l’implantation,
- douleurs ou symptômes anormaux.
Perte de nidation
Plusieurs raisons peuvent engendrer une perte de nidation, que ce soit lors d’une grossesse naturelle ou par implantation artificielle. Il faut citer en premier lieu l’âge, qui engendre une perturbation du cycle menstruel. Plus la patiente est âgée, plus le taux de nidation est réduit, car le nombre de ses ovules est faible.
Le problème au niveau de la muqueuse utérine ou l’anomalie chromosomique de l’œuf peut aussi en être la cause. Il faut ajouter au lot le fait de porter des choses trop lourdes et la consommation de caféine ou de tabac.
Notons que les rapports sexuels après les jours d’ovulation sont à éviter. Ils favorisent les contractions utérines, ce qui pourrait perturber l’implantation de l’embryon. Il faut prendre toutes les précautions pour assurer le bon déroulement de la nidation. Puis, vous devez laisser la nature faire son œuvre. Notons que le taux de réussite de la nidation est de 50% lors d’une PMA.
À quel moment peut-on faire le test de grossesse ?
Les femmes qui ont dû subir un long traitement pour essayer d’avoir un enfant ont tendance à réaliser le test très tôt. Or, c’est une mauvaise idée. L’hormone HCG qui permet de confirmer une nidation réussie n’est détectable que 14 jours après la fécondation. Ainsi, si le transfert d’embryon a été réalisé très tôt, il faut faire preuve de patience.
L’idéal, c’est d’attendre le retard des règles. De cette manière, vous avez plus de chances de savoir si vous êtes enceinte ou non. En ce qui concerne le choix du test de grossesse, le test urinaire est le plus pratique. Sa fiabilité est de 99%. Vous pouvez également effectuer un test par prise de sang. Remboursé par la sécurité sociale sur prescription, il est fiable à 100%.
Une fois la nidation confirmée, vous devez prendre soin de votre santé afin que votre bébé puisse se développer normalement. Une consultation régulière chez la sage-femme ou le gynécologue est nécessaire.